Au-delà de sa légitimité sociale et culturelle, chaque savoir enseigné se justifie en droit par sa correspondance à un savoir extra-scolaire – un savoir savant – qui le précède et qui le fonde culturellement et scientifiquement. Or, nécessairement, dans ce passage du savoir savant au savoir enseigné, un écart se creuse, une transposition s’opère, qui adapte, remanie, et parfois dénature les éléments empruntés à la sphère des pratiques savantes de la connaissance.
C’est ce phénomène de transposition didactique du savoir mathématique qu’analyse l’auteur dans le présent ouvrage. Il en marque tout à la fois les contraintes nécessaires et les perspectives possibles afin que soit posé plus consciemment un problème intrinsèquement lié à toute intention didactique, et qu’aucune réforme ne saurait abolir.
Cette nouvelle édition revue et augmentée est suivie d’un exemple d’analyse de la transposition didactique.
Sommaire
Préface à la deuxième édition
Pourquoi la transposition didactique ?
I. Qu’est-ce que la transposition didactique ?
II. La transpositon didactique existe-t-elle ? Ou la vigilance épistémologique
III. La transposition didactique est-elle bonne ? Est-elle mauvaise ?
IV. «Objets de savoir» et autres objets
V. Savoirs scolarisables et apprêt didactique
VI. Le texte du savoir et la structure du temps didactique
VII. Le temps de l’enseignement comme fiction : chronogenèse et topogénèse
VIII. Le temps de l’enseignement comme fiction : préconstruction et après-coup
Annexes
Une échelle collective de niveau individuel – Pattern et Moule – Multiplication à l’italienne – Autorégulation du système didactique – Fin de CE2 – Une liste de savoir faire.
Un exemple d’analyse de la transposition didactique
Postface. Didactique, anthropologie, mathématique.