Résumé
Conditions et contraintes pour le transfert de la résolution de problèmes structurée au japon à la classe suédoise de mathématiques
Cette étude de cas examine dans quelle mesure une théorie et une pratique spécifiques de l’enseignement des mathématiques – la résolution de problèmes structurée développée au Japon, telle que formulée par K. Souma – peuvent être transférées et appliquées dans un nouveau contexte (Suède). L’analyse est basée sur des outils de la théorie anthropologique du didactique. Il s’avère que l’enseignant suédois peut gérer les techniques didactiques proposées par Souma quand celles-ci sont soutenues par une technologie didactique qui est familière pour la communauté des enseignants suédois. Pour certaines techniques didactiques de l’approche par résolution de problèmes structurée, ceci n’est pas le cas ; ces techniques étaient en fait difficiles à utiliser pour les enseignants suédois. Concrètement, il s’agit de techniques liées au bansho (organisation du tableau) ; laisser les étudiants formuler le kadai (la tâche dérivée) d’une leçon ; et le kikan-shido (suivi du travail des élèves pour planifier une discussion ultérieure). De plus, l’article fournit une analyse écologique des conditions et contraintes sous-jacentes qui ont provoqué ce phénomène – une divergence concernant les praxéologies didactiques des enseignants. Au Japon, les enseignants se concentrent sur le développement personnel des élèves dans les processus d’apprentissage réflexif et collectif, tandis que l’enseignant suédois se concentre davantage sur l’acquisition des connaissances par les élèves.
Mots clés : transfert de pratiques didactiques, théorie anthropologique du didactique, résolution structurée de problèmes, modèle de référence praxéologique, infrastructure paradidactique.
Resumen
Condiciones y restricciones para la transferencia de problemas estructurados japoneses para la resolución a aula de matemáticas sueco
Este estudio de caso investiga en qué medida una teoría y práctica específicas de la enseñanza de las matemáticas (la resolución de problemas estructurada japonesa, tal como lo formula K. Souma) se puede transferir y aplicar en un nuevo contexto (Suecia). El análisis se basa en herramientas de la teoría antropológica de lo didáctico. Resulta que el profesor sueco puede gestionar esas técnicas didácticas, que están respaldadas por tecnología didáctica compartida dentro de la comunidad de profesores suecos. Existen técnicas didácticas comunes dentro del enfoque de resolución de problemas estructurados japoneses para los cuales este no es el caso, y que de hecho eran difíciles de manejar para el profesor sueco, a saber: técnicas relacionadas con bansho (organización de pizarra); dejar que los estudiantes formulen un kadai (tarea derivada) de la lección; y kikan-shido (monitoreo del trabajo de los estudiantes para planificar una discusión posterior de toda la clase). Además, el documento proporciona un análisis ecológico sobre las condiciones y restricciones subyacentes que provocaron este fenómeno, una discrepancia con respecto a las praxeologías didácticas de los docentes. En Japón, los profesores se centran en el desarrollo personal de los estudiantes en los procesos de aprendizaje reflexivo y colectivo, mientras que el profesor sueco se centra más en el logro de los conocimientos de cada estudiante.
Palabras-claves: Transferencia de práctica pedagógica, teoría antropológica de lo didáctico, resolución de problemas estructurada, modelo de referencia praxeológico, infraestructura paradidáctica.
Abstract
This case study investigates to what extent a specific theory and a practice of mathematics teaching − Japanese structured problem solving, as formulated by K. Souma can-be transferred and applied in a new context (Sweden). The analysis is based on tools from the anthropological theory of the didactic. It turns out that the Swedish teacher manage the didactic techniques, which are supported by didactic theories shared within the community of Swedish teachers. However, there are common didactic techniques within the Japanese structured problem solving approach for which this is not the case, and which were indeed difficult to manage for the Swedish teacher. Among these were techniques related to bansho (blackboard organisation); letting the students formulate a kadai (derived task) of the lesson; and kikan-shido (monitoring students’ work to plan a subsequent whole-class discussion). Further, the paper provides an ecological analysis on the underlying conditions and constraints that have brought about this phenomenon − a discrepancy concerning the didactic praxeologies of teachers. In Japan, teachers focus on the students’ personal development in the processes of the reflective and collective way of learning, while the Swedish teacher focuses more on individual student’s achievement of the knowledge.
Key words: transferring of teaching practice, anthropological theory of the didactic, structured problem solving, reference praxeological model, paradidactic infrastructure.