Les auteurs ne cherchent pas à minimiser les problèmes auxquels fait face l’intégration de ces calculatrices ; ils cherchent au contraire, à l’aide des outils théoriques de la didactique des mathématiques, les raisons de la marginalité de cette intégration, et les conditions nécessaires à sa viabilité.
Dans cet objectif, les auteurs développent un cadre théorique pour penser les expériences d’intégration des calculatrices ; ils analysent finement ces expériences menées à différents niveaux d’enseignement, ils mettent en évidence leurs réussites et leurs limites, en identifiant les processus qui ont produit ces réussites et les conditions qui pourraient permettre de les reproduire plus largement, ils montrent comment certaines limites peuvent être dépassées à condition d’être attentifs à des phénomènes que le système éducatif a tendance à occulter ou dont il a tendance à sous-estimer l’influence.
Entre l’enthousiasme des pionniers et les réticences de certains professeurs, les auteurs tentent de dégager des pistes pour une instrumentation raisonnée des calculatrices symboliques : analysant les expériences récentes, ils montrent la nécessité d’un système d’exploitation didactique des SCF, reposant sur des ingénieries didactiques et des orchestrations instrumentales, organisant le temps et l’espace de l’étude dans les environnements de calculatrices symboliques.