La transposition didactique a été révélée au public par l’ouvrage de Yves Chevallard paru aux éditions la Pensée Sauvage en 1985. La réédition de 1991 atteste du succès de cette théorie, qui s’attaque à l’élucidation du fonctionnement ordinaire de l’enseignement des mathématiques. Le présent ouvrage, fruit de l’activité d’une équipe de travail du Groupement de Recherche CNRS « Didactique et acquisition des connaissances scientifiques », soumet la théorie à une double épreuve : il s’agit de tester sa pertinence en dehors des mathématiques et en dehors de l’enseignement traditionnel. Les textes présentés ici confrontent en effet la transposition didactique à l’étude du fonctionnement de l’enseignement de la physique, mais aussi à l’organisation d’un enseignement professionnel pour adultes. Ils abordent aussi la question de la place du didacticien, acteur de la transposition : quelles contraintes prend-il en compte quand il essaie de proposer un nouveau contenu d’enseignement, de bâtir un savoir de référence à partir d’une pratique professionnelle, voire de mettre en place une pratique sociale nouvelle pouvant servir de référence à l’enseignement de la physique ? En outre un texte de Y. Chevallard, didacticien des mathématiques, fait le point sur l’état de la théorie. Les auteurs reflètent cette variété : cinq didacticiens de la physique, deux des mathématiques et enfin deux psychologues du travail.